Représentation

Etat du mal logement en France : l’Unaf a assisté à la présentation du 29e rapport de la Fondation Abbé Pierre

La Fondation Abbé Pierre tire la sonnette d’alarme sur la crise du logement qui continue de s’aggraver et note des signes de recul des protections sociales. L’Unaf, qui a assisté le 1er février 2024 à la présentation du rapport, s’associe à cette alerte et aux inquiétudes face à l’accélération de cette crise inédite. Elle rappelle que le logement, premier poste de dépenses des familles, élément essentiel à leur bien-être et à la réalisation de tout projet familial et professionnel, est devenu aussi une de leurs premières préoccupations. Toutes les générations sont concernées par cette crise qui a des répercussions sur les solidarités familiales.

Couverture du Rapport mal logement en France 2024 Fondation Abbé Pierre

L’Unaf, représentée par Marilia Mendes, coordonnatrice du pôle « Habitat – Cadre de vie » a suivi la présentation du 29ème rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur « l’état du  mal-logement en France » présenté le 1er février 2024 en présence du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu et de l’ancien ministre du logement Olivier Klein.

70 ans après l’appel de l’abbé Pierre à la nation française au cœur de l’hiver 54, la 29e édition dénonce une année noire marquée par une crise « inédite » du logement qui touche tous les secteurs simultanément avec une force et une rapidité sans précédent et note des signes de recul des protections sociales.

La Fondation Abbé Pierre tire la sonnette d’alarme sur cette crise qui continue de s’aggraver touchant les plus fragiles et de nouveaux publics comme les étudiants et les ménages confrontés à un manque d’offre de logements locatifs, notamment en raison du développement de logements en location de courte durée, et à une augmentation des loyers et des charges. La hausse des taux d’intérêt rend également l’accession à la propriété plus difficile pour de nombreux ménages tandis que la construction de nouveaux logements en particulier sociaux diminue.

Selon la Fondation Abbé Pierre, 4,16 millions de personnes sont affectées par cette crise : hausse des expulsions locatives et du nombre de personnes sans-abris, 300.000 sans domicile fixe, saturation des hébergements d’urgence avec une augmentation des enfants sans abris, alors que les demandes de logement social ont atteint un niveau record avec 2,6 millions de ménages en attente.

Le rapport consacre une partie importante à l’habitat indigne qui continue de progresser, touchant plus de 1 million de personnes, malgré les aides et les nombreux dispositifs mis en place et analyse les éléments qui ont conduit à l’accélération inédite de la crise du logement durant l’année 2023.

L’intervention du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu, promet une intervention rapide sur l’hébergement d’urgence mais n’a pas apporté de réponses précises aux interrogations concernant la production de logements sociaux ni aux vives inquiétudes suscitées par la modification de la loi SRU visant à inclure les logements intermédiaires dans le quota des 25% de logements sociaux.

Face à la crise du logement qui s’accélère à un rythme inquiétant, la Fondation Abbé Pierre appelle à une action urgente de la part du gouvernement et à une mobilisation collective pour faire face à ce défi majeur qui touche des millions de personnes et de familles.

L’Unaf s’associe à cette alerte et aux inquiétudes face à l’accélération de cette crise inédite et rappelle que le logement est le premier poste de dépenses des familles et l’une de leurs premières préoccupations. Une préoccupation pour elles-mêmes, mais aussi pour leurs enfants (étudiants ou jeunes adultes voulant dé-cohabiter, etc.) ou pour leurs parents âgés. Toutes les générations sont concernées par cette crise qui a des répercussions sur les solidarités familiales. S’il est évident que se sont d’abord les personnes et les familles les plus fragiles qui souffrent de cette crise, les classes moyennes, à des degrés divers, ou certaines catégories de la population (comme les jeunes et les jeunes familles, les familles monoparentales, les familles nombreuses) sont également touchées.

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