Représentation Assurance maladie

Mon Bilan Prévention : contours de ce nouveau dispositif

Prévu par la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2023, et étendu à une nouvelle tranche d’âge par la LFSS 2024, « Mon Bilan Prévention » doit être déployé en 2024. En quoi consiste ce nouveau dispositif, auquel l’Unaf est favorable ?

Les personnes concernées

Sur recommandation du Haut Conseil de la Santé publique, le dispositif vise les âges clés de la vie et délimite ainsi 4 tranches d’âge : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans, 70-75 ans.

Les personnes concernées recevront une invitation de la part de l’Assurance maladie.

La forme du bilan

« Mon Bilan Prévention » est un échange de 30 à 45 minutes avec un médecin, infirmier, pharmacien ou une sage-femme. Ainsi, sa réalisation ne nécessite pas d’avoir un médecin traitant.

La personne peut compléter un autoquestionnaire en amont. Le professionnel de santé en prend connaissance, il peut aussi se servir d’une fiche d’aide au repérage des risques.

Le bilan commence par un bref examen clinique, modulable selon l’âge et en lien avec les thèmes en prévention : l’alimentation, l’activité physique, l’addiction et la santé physique, psychique et mentale.

S’ensuit alors une étape de priorisation, au cas par cas, de deux thèmes au plus à développer. Cette décision commune doit motiver la personne à changer ses habitudes en lien avec les risques repérés.

Le Plan Personnalisé de Prévention (PPP)

Les sujets priorisés sont formalisés dans le PPP. Sont aussi inscrites les limites que la personne rencontre dans ce changement d’habitude, des actions concrètes à mettre en place, ainsi que les ressources et intervenants possibles au sein de ce parcours.

La personne sera incitée à compléter ce document à la main et à devenir actrice de sa propre santé.

Quels sont les avantages annoncés ?

95%des adultes

sont en dessous des seuils d’activité physique et s’exposent à un risque de détérioration de la santé. (ANSES, 2022)

Ce que l’Unaf défend

L’Unaf soutient la mise en place de cette nouvelle action de prévention et se réjouit de la réalisation de ce bilan par divers professionnels de santé. Une attention particulière sera accordée à son déploiement.

Cependant, l’Unaf regrette l’absence de mesures de prévention centrées sur les enfants. Nous espérons qu’un volet prévention de ce type sera intégré dans le
cadre de la future stratégie interministérielle, issue des travaux préparatoires des Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant.