Représentation

« Nouveaux Organismes génétiquement Modifiés et rôle des associations de consommateurs » : l’Unaf a organisé un séminaire de travail

Cette rencontre faisait suite à l’alerte reçue par l’Unaf d’un projet de règlementation européenne autorisant la commercialisation, sans informer le consommateur, de produits génétiquement modifiés au moyen d’une technique mise au point en 2012 dite CRISPR/Cas9.

Epis de maïs dans un champ

Les travaux de ce séminaire avaient pour objectif de s’informer sur ces techniques particulières de modifications génétiques appliquées à l’alimentation humaine et animale et de réfléchir aux conséquences à en tirer.

La technologie CRISPR/Cas9 est une méthode de manipulation du génome qui consiste à utiliser la protéine CAS pour couper l’ADN de manière sélective afin de modifier de manière précise et rapide un génome. Son utilisation permet de fournir aux organismes vivants un signal de reconnaissance aux bactéries pour les rendre, par exemple, plus résistantes à l’épandage de produits phytosanitaires pour  déjouer ainsi les attaques répétées des virus ou des insectes.

Pour faire avancer la réflexion collective, l’Unaf avait invité le Professeur Chevassus-Au-Louis, président de l’association Humanité et Biodiversité et biologiste de renom qui a eu de multiples responsabilités. Celui-ci a contribué notamment à de nombreux travaux sur les OGM comme le rapport « OGM et agriculture : pour l’action publique » en 2001 dans le cadre du Commissariat général du Plan, ou les programmes, « Impacts des OGM » et « Agriculture et développement durable au sein de l’Agence Nationale de la Recherche».

Son intervention avait pour objectif d’éclairer les participants sur les évolutions scientifiques dans ce domaine ainsi que sur les enjeux qui en découlent pour les familles.

Le Professeur Chevassus-Au-Louis a tout d’abord retracé l’évolution en 5 étapes des différentes techniques de modification génétiques : l’évolution de leur définition et leur régime juridique depuis 1990 ont ainsi été examinés au regard de la réglementation alimentaire européenne et française et de la protection du droit des consommateurs.

Pour permettre aux associations de consommateurs de préparer leur action future, il a ensuite évoqué les enjeux qui se posent à elles pour préparer la défense des familles adhérentes :

Les nombreux échanges qui ont ensuite pris place ont illustré le très grand intérêt des participants pour cette intervention et pour les nombreuses questions que soulèvent les OGM pour les familles.

Ils ont mis en évidence leur difficile détection dans les produits alimentaires et donc la nécessité de transparence vis-à-vis du consommateur.

Celui-ci a un rôle à jouer pour ne pas être contraint de consommer de produits issus des différentes techniques de modification génétique : les associations de consommateurs pourront le cas échéant faire pression sur les distributeurs afin que ceux-ci agissent à leur tour envers les producteurs pour plus de transparence, voire pour renoncer à l’utilisation d’OGM.

Pour préparer la défense des familles consommatrices, il conviendra à l’avenir de répondre aux questions suivantes :

Cette réflexion va être poursuivie dans l’intérêt des familles.

Contact : Valentine de La Morinerie