Représentation CCAS-CIAS

Prospective : le rôle-clé des CCAS dans la gestion des crises

Crise sanitaire, mais aussi inondations, incendies… Les crises, qu’elles soient prévisibles ou non, mobilisent l’ensemble des acteurs de solidarité. Parmi eux, les CCAS sont en première ligne pour venir en aide aux familles, devant à la fois prévenir, agir et reconstruire.

Comment anticiper, faire face, mais aussi gérer « l’après » lors de ces événements souvent inattendus ? C’est à ce sujet passionnant qu’était consacré le Congrès annuel de l’Union nationale des CCAS (Unccas), réuni au Havre début avril.

De nombreux élus et directeurs de CCAS ont ainsi pu partager leurs expériences et échanger leurs réflexions. La grande diversité des situations présentées, de l’effondrement d’un immeuble à Marseille aux inondations qui ont touché les départements du Nord et du Pas-de-Calais cet hiver, alerte sur la fréquence de ces épisodes et sur l’ampleur de la mobilisation nécessaire.

L’action des CCAS est en effet indispensable pour aider les populations à faire face dans l’urgence, mais surtout sur le long terme. Les plus vulnérables sont aussi les plus touchées par les crises. Pour Juliette Méadel, ancienne secrétaire d’Etat aux victimes et magistrate à la Cour des comptes, « C’est la loi de Murphy : quand vous êtes précarisé, et que vous subissez un attentat ou une catastrophe, vous payez dix fois plus qu’un autre ». Et de souligner : « le CCAS est le dernier rempart contre la précarité ».

Développer la prévention des risques

Les outils qui limitent l’impact des crises sur les plus fragiles se sont développés et démontrent leur efficacité, à l’instar des plans canicule.

L’exemple de La Teste-de- Buch (Gironde), présenté au Congrès, est aussi emblématique des conséquences de la crise climatique. En juillet 2022, des mégafeux ont ravagé plus de 6 000 hectares de terrain sur la commune.

Tous les services de la ville, et notamment le CCAS, se sont mobilisés pour venir en aide aux sinistrés : le centre des expositions a ainsi accueilli 6 000 personnes et un hôpital de campagne a été installé pour prendre en charge les personnes âgées les plus dépendantes.

Améliorer la participation des CCAS aux plans d’actions

Cette situation, comme bien d’autres, révèle également l’importance du Plan communal de sauvegarde (PCS), un document essentiel pour faire face aux crises. 2/3 des communes sont en effet exposées à au moins un risque naturel. Le PCS vise à planifier les acteurs de la gestion du risque (élus, agents municipaux, bénévoles, entreprises) en cas d’événement majeur naturel, technologique ou sanitaire.

Mais sur les 21 000 communes soumises à l’obligation d’établir un PCS, seulement 15 000 sont en règle, avec une qualité très variable. Les participants au Congrès ont regretté que ces documents soient souvent élaborés sans y associer les CCAS, malgré leur mobilisation indispensable pour accompagner les personnes et les familles.

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