Représentation

Politique familiale : l’Unaf à l’Elysée pour rencontrer la conseillère Solidarités Egalité Femmes / Hommes, Lutte contre les discriminations

Mercredi 7 février 2024, le Vice-Président de l'Unaf, Bernard Tranchand, Guillemette Leneveu, Directrice Générale et Jean-Philippe Vallat, en charge de la direction des Politiques et actions familiales et des études, ont eu un entretien, à l'Elysée, avec Charlotte Galland, conseillère Solidarités Egalité Femmes / Hommes, Lutte contre les discriminations à la présidence de la République. Les échanges étaient ciblés sur la Petite Enfance et notamment sur le projet de réforme du congé parental annoncé par le Président de la République.

L’Unaf a redit combien elle était favorable à un congé parental bien mieux indemnisé, demande prioritaire qu’elle n’a cessé de porter depuis des années. Elle a confirmé que le succès de cette réforme reposerait sur une indemnisation forte au moins durant un an, assortie de solutions d’accueil accessibles notamment financièrement et d’un congé indemnisé jusqu’aux 3 ans de l’enfant pour permettre le maintien dans l’emploi. Dans ces conditions, les questions de durée et de montant de l’indemnisation de ce congé sont cruciales. Ainsi, l’Unaf a alerté sur les risques d’une amputation de la durée actuelle d’indemnisation, alors qu’elle  correspond aux besoins de certaines familles de s’occuper à temps partiel ou complet de leur enfant, et que le contexte est celui d’un manque criant de places d’accueil de la petite enfance.

Elle a manifesté son désaccord sur l’argument selon lequel cette prestation éloignerait les femmes du marché du travail, alors que la moitié des bénéficiaires de la Prepare sont en emploi à temps partiel et que leur emploi est garanti, grâce à ce dispositif, jusqu’aux trois ans de l’enfant. Raccourcir l’indemnisation reviendra à appauvrir les parents, et particulièrement les mères qui prennent ce congé.

L’Unaf a aussi fait part de sa préoccupation sur les conséquences d’une réforme du complément mode de garde dont les calculs présentés à l’Assemblée ont montré qu’elle conduira à augmenter les restes à charge de nombreuses familles. Par ailleurs, elle a redit son opposition sur le projet de déplafonnement des tarifs en EAJE qui va surenchérir, là encore, les coûts pour les jeunes parents qui ont déjà subi ces dernières années des mesures de déplafonnement. Ce sont des mesures qui sanctionnent les parents qui travaillent tous deux,  et qui ont besoin de faire garder leur enfant.

Enfin, l’Unaf a fait part de ses propositions pour répondre à la préoccupation du gouvernement et de la majorité parlementaire concernant le niveau de vie des classes moyennes en emploi et l’accompagnement de l’arrivée de l’enfant. Pour l’Unaf, l’allocation de base de la PAJE, fortement réduite par les réformes successives des 10 dernières années, constituerait un instrument particulièrement bien ciblé pour répondre à cette préoccupation : des propositions ont donc été émises pour renforcer cette prestation et sa bonne articulation avec la prime d’activité.

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